Thalès de Milet a témoigné de la nécessité de ramener le règne mouvant de la multiplicité à une pure et simple détermination : l'Eau. Anaximandre est allé plus loin en remontant à l’apeiron, à l’indétermination pure et nue. Il y a trouvé une réponse au problème posé par un monde en perpétuel changement, dont l’existence lui apparaît être une injustice commise contre l’unité de la Nature. L’existence des êtres multiples devient ainsi un problème métaphysique et moral. Elle ne se justifie qu’en trouvant sans cesse son expiation dans la mort.
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3/8 De l'un à l'être. Anaximandre. Hervé Pasqua Université Côte d'Azur-CRHI
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