La métaphysique de l’esse qui affiche une distinction entre l’esse dont l’essence est d’être et l’esse dont l’essence n’est pas d’être, à savoir l’être fini de l’étant, exclut l’herméneutique nominaliste réduisant l’être à un nom ne renvoyant qu’à soi et le « Sum qui sum » d’Exode 3, 14 à une redite, à une redondance, signifiant : « Je suis qui je suis », ce qui est une fin de non-recevoir, une non-réponse à la question posée par Moïse. L’être est alors totalement vidé de son contenu réel : réduit à un mot, il ne dit rien. La pensée limpide de saint Thomas nous épargne un tel obscurcissement de l’esse en distinguant l’être même (l’esse ipsum) en tant qu’acte pur (ut actus) et l’être de l’étant en tant qu’il est en acte (in actu)
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9/10 Thomas d'Aquin et la destruction de la métaphysique Hervé Pasqua Université Côte d'Azur-CRHI
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