Lettre collective rédigée à partir de témoignages reçus de jeunes adultes ayant été aliénés enfants. Ils sont aujourd’hui âgés entre 19 et 36 ans.
𝗟𝗘𝗧𝗧𝗥𝗘 𝗔̀ 𝗠𝗢𝗡 𝗣𝗔𝗥𝗘𝗡𝗧 𝗔𝗟𝗜𝗘́𝗡𝗔𝗡𝗧
Pendant longtemps, après avoir compris ce que tu avais fait dans toute son ampleur, j’ai été en colère. En colère que tu m’aies blessé·e, même si tu t’étais convaincu·e que c’était pour mon bien.
J’ai été triste. Triste que tu n'aies pas vu la détresse que tu m’as infligée. J’ai été déçu·e.
Déçu·e que tu choisisses la vengeance par-dessus mon bien-être.
J’ai ressenti bien des émotions, mais par-dessus tout, je me suis senti·e trahi.
Trahi·e par la personne en qui j’avais le plus confiance au monde.
Trahi·e par la personne qui devait assurer mon bien-être.
Trahi·e par la personne qui devait m’aimer inconditionnellement.
Ce n’est pas juste que ton amour ait des conditions. J’aurais aimé que tu comprennes que l’amour ne se divise pas, ça se multiplie.
J’aurais aimé que tu ne me forces pas à choisir entre mes deux parents. J’aurais aimé que tu comprennes que de m’arracher moi-même, une moitié de mon être, ça m’a détruit.
Mais je t’aimais. Alors je me suis déchiré·e en deux pour nous sauver, toi et moi. C’est encore déchiré et ça le restera toujours.
J’aimerais revenir dans le temps. Même si je sais aujourd'hui que ce n’est pas de ma faute, que j’ai fait ce que je devais pour survivre, j’aurais quand même aimé avoir eu le courage de te dire que je n’allais pas bien, du haut de mes douze ans. J’aurais aimé te dire que la réalité n’était pas celle que je dépeignais.
J’aurais aimé que tu ne dépendes pas de moi, ton enfant.
J’aurais aimé te dire que j’étais malheureux / malheureuse, en colère, triste, déçu·e et trahi·e. Mais je ne pouvais pas, car j’avais besoin de l’amour de mes deux parents. Alors j’ai accepté tes conditions.
J’aimerais que tu me redonnes mon enfance.
Aujourd’hui, je t’ai pardonné. Je t’ai pardonné malgré les cicatrices que ton amour m’a données. Je t’ai pardonné malgré les difficultés auxquelles je dois faire face tous les jours. Malgré les séquelles. Malgré la honte. Malgré la culpabilité. Malgré les souvenirs effacés, altérés. Malgré l’emprise que tu as encore sur moi.
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