F.B. : Je vous ai dit depuis fort longtemps que nous étions à la fin du Kali Yuga et que tout allait de travers. Je commence à le croire de plus en plus ou plutôt, je continue.
Alors, allez-y.
Intervenant : Quelle est la notion de temps et d’espace pour les âmes désincarnées ?
F.B. : Il y a une quantité d’âmes désincarnées.
Intervenant : Quelle est leur notion de temps et d’espace ?
Qu’entends-tu par « âmes désincarnées » ? Les morts ?
Intervenant : Oui. Bien sûr.
F.B. : Il y a les morts bienveillants, il y a les morts malveillants et les morts indécis [qui hésitent entre les deux ???]. Il y a les morts savants et les morts ignorants. Pour les savants, le temps et l’espace ne sont que des rêves. Le temps disparaît, il devient l’éternité ; l’espace disparaît et devient l’infini ; la causalité disparaît et devient la liberté totale. Par conséquent, pour les âmes, c’est parfois une purification et une connaissance bien plus profonde du cosmos.
Intervenant : Peux-tu nous parler de l’énergie universelle ?
F.B. : Elle s’incarne dans les êtres humains, dans les êtres vivants, dans les êtres morts et dans les maîtres. C’est surtout dans les maîtres qu’elle s’incarne avec le plus de force. Elle s’incarne aussi chez les archanges, mais un archange est souvent inférieur à un maître ; le maître est plus grand que l’archange ; il est plus grand que les grands archanges eux-mêmes ; il a en lui la toute-puissance de Dieu.
Intervenant : Jusqu’à quel point pouvons-nous collaborer avec Dieu ?
F.B. : Il suffit tous les jours d’aider un humain, d’aider un animal, d’aider une plante, d’aider un maître et d’aider Dieu. À ce moment-là nous avons des contacts divins.
Intervenant : Gandhi était prêt à se laisser mourir de faim pour faire régner la paix dans son pays. N’était-ce pas une forme de suicide ?
F.B. : Mais non ! C’est un sacrifice, ce n’est pas un suicide ; il sacrifie son égoïsme pour le bienfait des autres. « Sacrifice », ce mot est formé de toutes les étoiles, comme disait Hugo. C’est d’ailleurs très beau.
Intervenant : Peut-on dire que l’incarnation n’a pour seul but que le sacrifice ?
F.B. : Oui… Elle a pour but le sacrifice, elle a pour but aussi la connaissance. Il faut la connaissance, il faut la beauté et il faut l’amour. Ces trois choses nous permettent d’avancer.
Intervenant : Sur quel écueil métaphysique s’est arrêté Emmanuel Kant ?
F.B. : Il a privilégié l’intelligence par rapport à l’amour, mais enfin, c’est un être remarquable, un des maîtres de la pensée humaine. On a beau le regarder, c’est quand même très beau. Il a déclaré que deux choses le remplissaient d’un émerveillement parfait : la pensée morale au fond de son cœur et l’espace étoilé au-dessus de sa tête.
Intervenant : Les bouddhistes parlent d’un état de conscience où le monde extérieur se désagrège, qui peut être suivi par une phase de désert…
F.B. : Cela peut exister, et je pense en effet qu’à un moment donné on ne croit plus à rien : le monde se désagrège, mais ce n’est qu’une période passagère ; c’est un état que l’on traverse presque tous
Intervenant : De quelle manière justement en sort-on ?
F.B. : Par la bonne volonté toujours. Si la confiance dans les maîtres subsiste, eh bien tout est sauvé !
Intervenant : Quelle est l’influence du mandala Kalachakra qui a été fait par des moines tibétains à Paris entre le 17 mars et fin avril ? Cela a été fait dans le but de la paix dans le monde. Il y en a eu un fait en Australie et au Japon en même temps. Est-ce que cela aura eu une puissance ?
F.B. : Cela a toujours une puissance. Cette puissance est quand même insuffisante pour combattre la vague d’épouvante et de malheurs qui s’installe sur la Terre. Mais c’est toujours ça !
Intervenant : Ils ont l’intention de le renouveler régulièrement dans le monde.
F.B. : Oui, ils ont raison. Plus ils le feront et mieux cela ira. De toutes les religions, la religion chrétienne est la plus mauvaise, la religion musulmane l’est tout autant, il reste le bouddhisme et l’hindouisme.
Intervenant : Souvent, quand on voit les défauts de quelqu’un, ce sont nos propres défauts qui se reflètent…
F.B. : Exact !
Intervenant : Et donc, à travers ce phénomène, y a-t-il un moyen de travailler sur nos défauts, de les diminuer ?
F.B. : On s’aperçoit que tous les défauts que l’on voit sont nos propres défauts, vus à travers le miroir ; alors on essaie, précisément, de faire le contraire et c’est toujours possible. Si on est égoïste, on s’efforce d’être plus altruiste ; si on est violent, on s’efforce à plus de sérénité.
Intervenant : Il y a des fois où entre deux choix on fait le moins de mal mais on fait quand même du mal…
F.B. : Si vous faites le moins de mal, cela va, c’est déjà un premier résultat. Dans la vie suivante, vous n’aurez plus besoin de faire de mal à qui que ce soit.
Негізгі бет Cénacle de François Brousse du 10 mai 1995
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