NewsJardinTV, la chaîne qui diffuse la passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, est heureuse de vous accueillir dans le jardin de Nicole et Patrick Mioulane, pour le numéro 270 de son émission journalière : « Le Quotidien du Jardin ».
Favorite des Fleurs nous pose la question suivante :
Il y a quelques jours vous avez présenté le kumquat et fait allusion au calamondin. Il y en a actuellement dans ma jardinerie qui me tentent bien, mais peut-on vraiment le considérer comme un « oranger d’appartement » ainsi qu’il est indiqué sur les étiquettes ?
Le calamondin est un agrume hybride issu du croisement entre une mandarine (Citrus reticulata) et un kumquat (Citrus japonica). Il ne possède pas de dénomination botanique valide.
C’est un arbuste, épineux (moins que le citronnier), qui peut atteindre 5 m de haut en zone tropicale et plus de 2 m en pot.
Le calamondin se ramifie bien et forme seul un petit tronc. Les feuilles persistantes, alternes, ovales, semi-coriaces, de 4 à 10 cm de long, sont aromatique lorsqu’on les froisse (une odeur citronnée un peu amère).
La floraison du calamondin intervient de mars à juin à l’aisselle des feuilles. Comme celle de la plupart des Citrus, la fleur est blanche, cireuse avec cinq pétales très odorants (parfum de fleur d’oranger). Les premières fleurs peuvent apparaître alors que les fruits ne sont pas encore tous tombés.
Autofertile, le calamondin n’a pas besoin de la présence d’un autre spécimen pour donner des fruits. Ces derniers, mesurent de 2 à 3 cm de diamètre. Ils sont d’abord verts, puis leur écorce assez fine prend la couleur orangée d'une mandarine à maturité. Chaque fruit contient 8 à 12 graines. Le calamondin est particulièrement attrayant lorsque les fruits sont présents. Dans de bonnes conditions, ils persistent tout l’hiver sur la plante.
Il existe une mutation panachée ‘Variegata’ aux feuilles bordées de crème, dont les fruits peuvent présenter des rayures vertes sur l’écorce jaune.
Dans les régions subtropicales et tempérées chaudes, le calamondin est utilisé comme plante de jardin. En France, on le cultive en pot car sa rusticité est faible (entre -1 et -3 °C)
Sortez le calamondin en plein air et au soleil dès que les gelées ne sont plus à craindre. C’est la seule façon d’assurer la floraison et par conséquent la fructification, l’important étant de soumettre le calamondin à des différences importantes de température entre le jour et la nuit (environ 5 °C), mais uniquement durant la période de croissance.
Offrez au calamondin un pot de grand volume contenant un mélange à parts égales de terreau, terre de jardin et sable (assez grossier). Le système racinaire du calamondin étant important et pivotant, il convient de l’installer dans un pot plus haut que large. Rempotez tous les deux ans courant mars.
Des arrosages abondants avec de l’eau non calcaire et une fertilisation régulière avec un engrais pour agrumes sont les autres éléments indispensables pour réussir le calamondin.
Hivernez-le à l’intérieur avant la première gelée. C’est sans doute l’agrume le plus facile à réussir dans la maison, d’où le nom « oranger d’intérieur » qui lui et parfois donné, mais il lui faudra une pièce très lumineuse, bien aérée et fraîche (de 12 à 18 °C en hiver). Un apport de lumière artificielle peut s’avérer bénéfique.
Un manque de lumière et un air sec et chaud entraînent une chute rapide du feuillage et des fruits, de même que des courants d’air froids. Attention aux cochenilles en hiver.
La confiture de calamondin peut être préparée de la même manière que la marmelade d'orange. Le fruit est une source de vitamine C.
Les Philippines sont le seul grand producteur de calamondins. Il s'agit même de la quatrième culture fruitière de ce pays, après la banane, la mangue et l'ananas.
Le calamondin est omniprésent dans la cuisine traditionnelle philippine. Le fruit, naturellement très acide, est utilisé dans divers condiments, boissons, plats, marinades et conserves. Le calamansi est également utilisé comme ingrédient dans les cuisines malaisienne et indonésienne.
Le fruit entier, écrasé et mélangé avec l’écorce du haricot de St Thomas (Entada phaseoloides), riche en saponine, est utilisé comme shampooing, le jus seul servant aussi de lotion capillaire pour éliminer les démangeaisons et favoriser la repousse des cheveux.
Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons qu’elle vous aura plu. Notre équipe vous souhaite de passer d’agréables moments et vous donne rendez-vous chaque soir pour un nouveau numéro de notre émission « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Dans la prochaine émission, Patrick répondra à la question suivante :
J’ai admiré cet été sur plusieurs ronds-points de ma ville de beaux arbustes aux grandes feuilles découpées et aux épis dressés jaune d’or. Pourriez-vous me donner leur nom et me donner vos conseils pour les réussir dans mon jardin situé en Haute Provence ?
Негізгі бет CALAMONDIN, UN DES RARES AGRUMES QUE L’ON PUISSE GARDER DANS LA MAISON… Le Quotidien du Jardin N°270
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