Ville d’estuaire, la capitale économique camerounaise subit la double pression de l’érosion et d’une pluviométrie perturbée depuis les années 1970.
Depuis 2015, la capitale économique du Cameroun subit quatre inondations par an, alors que, paradoxalement, il y pleut moins qu’avant. Conséquence du dérèglement climatique, « les pluies sont plus rares mais plus intenses provoquant régulièrement le débordement des rivières », explique Joseph Olinga, géographe et chargé pour la ville de trouver des solutions d’adaptation.
Makepe Missoke, dans l’arrondissement de Douala 5, est le quartier le plus touché : 40 % des habitations sont menacées. Pourtant, le secteur continue de voir affluer des nouveaux habitants, candidats à l’exode rural ou réfugiés du conflit qui sévit entre séparatistes anglophones et militaires, à l’ouest du pays.
Lire aussi Au Cameroun, la ville de Douala confrontée à la violence des gangs
Plus de 110 000 personnes viennent grossir la population de Douala chaque année. Elles s’installent où elles peuvent, et parfois sur ces zones non constructibles, en fond de vallée, vulnérables aux inondations ou dans les zones de mangrove détruisant cet écosystème primordial contre l’érosion.
Avec le réchauffement climatique - quasiment de 0,9 degré depuis 1984 - les océanographes de l’université de Douala estiment que l’eau va monter de 50 centimètres à 1 mètre d’ici à 100 ans et qu’une grande partie des terres proches de l’estuaire du Wouri est menacée. Depuis 1986, ce dernier s’érode à une vitesse de 6 mètres par an en moyenne, révèle une étude réalisée à partir d’images satellites et de données sur la force des vagues.
Негізгі бет Cameroun : Douala finira-t-elle engloutie ?
Пікірлер: 79