Amis, venez contempler la flamme Quand doucement s’en va le jour Elle nous dit les vieilles batailles Et les héros des anciens jours. Les amours perdues, les légendes Les soupirs des grands troubadours, Les pleurs versés dessus les cendres Des espoirs enfuis sans retour. Résonnent encore là-bas dans la plaine Les lourds sabots des palefrois Parton pour cette terre lointaine Où l’on peut devenir roy. Routes de terre ou de rocaille Où la mort vous guette au détour Vallons herbeux pour la ripaille Et les tendres jeux de l’amour Rappelez-vous les temps des conquêtes Du sang qu’on versait sans faiblir On préférait mourir à la quête Plutôt que tromper ou faillir Serments jurés pour une vie Amis plus frère que gémeaux Honni soit celui qui renie Et qui recule devant l’assaut Chatoient encore les anciennes fêtes L’or et les brocarts des atours Et le fracas des lances de hêtre Brisées pour prouver son amour Regard voilé des châtelaines Jolies servantes au rire clair Madrigaux pour conter la peine Causée par de trop beaux yeux pers Bientôt viendra la dernière ronde Notre cercle se défera Mais quoi qu’il advienne en ce monde Un même feu nous unira Fidèles à cette devise Nous savons que nous valons mieux Qu’une poignée de cendres grises Plus est en nous qu’on ne le veut
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