Le Diable est un confusionniste. Il veut que nous confondions les amis et les ennemis de notre destinée. C’est une des leçons que nous pouvons tirer de l’Evangile de ce jour. Le dimanche passé, Jésus n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Pierre pour sa judicieuse réponse sur l’identité de son Maître. Mais aujourd’hui il traite de Satan celui à qui il a promis « les clefs du Royaume », celui sur la foi de qui il « bâtira » son Eglise. Ce traitement est curieux car en Matthieu 26, 50, recevant le baiser de Judas, il dit à ce traître : « Ami, fais ta besogne ». Ces deux textes mis en parallèle nous montrent que Pierre avec ses « paroles mielleuses, protectrices, possessives » était en ce moment précis l’ennemi de la destinée de Jésus. Judas, quant à lui, est devenu, contre toute attente, l’ami de la destinée de Jésus. Si Jésus avait suivi Pierre il ne serait jamais devenu « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jean 1, 29). Si Jésus avait fui sa Croix qui prendrait nos infirmités et qui se chargerait de nos maladies ? Judas est, en dépit de sa mauvaise foi, l’ami de la destinée de Jésus. Car finalement sa traitrise, sa trahison a conduit Jésus à la Croix où a coulé le « sang qui crie beaucoup plus fort que celui d’Abel » (Hébreux 12, 24). Dire « vade retro Satana », c’est comprendre que Dieu écrit droit avec des courbes et que Satan peut se cacher dans les compliments complaisants que nous adorons et Dieu dans les pilules amères que nous abhorrons. La Bible est pleine des textes qui nous instruisent en ce sens. Les frères de Joseph en le vendant devinrent, sans le savoir ni le vouloir, les amis de sa destinée. Grâce à leurhaine et à leur jalousie, ils firent de Joseph, le vice-roi d’Egypte. Penina, par ses injures et invectives, l’amie de la destinée d’Anne, sa rivale et la future maman du prophète Samuel. Sans Aman, le jaloux, que serait devenu Mardochée ? Sans Goliath que serait devenu David ? Sans les injures de sa servante, Sarra, la future épouse de Tobie, aurait-elle obtenu sa délivrance ? Forts de tous ces exemples, nous prenons le dessus sur le diable et nous ne confondons plus amis et ennemis de notre destinée. Celui qui, volontairement ou non, me permet de me réaliser est plus ami de ma destinée que celui qui, volontairement ou non, m’endort avec ses compliments, sa tendresse et sa gentillesse. Comme Jésus, nous devons être durs avec les ennemis de notre destinée et tendres à l’endroit des amis de notre destinée...
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Негізгі бет DECOUVRE TES AMIS ET TES ENNEMIS
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