De l’or havanais (extrait).
Texte de Laurine Rousselet.
Lecture par Denis Lavant.
Composition par Émile Biayenda (percussions : dunduba, cajón, djembé, cymbales, cloche, caisse claire).
Enregistrement vidéo et audio par Jorge Amat.
Montage vidéo par Aaron Benjamin.
Mastering par le Studio de la Maison Rouge.
De l’or havanais (extrait), éd. Apogée, 2010.
« La poésie de Laurine Rousselet est d’abord ce mouvement, qui s’élance d’un geste-poème, par quoi « se nouer à la vie » ou, comme le disait Marina Tsvetaïeva, « tomber dans tomber » : l’exil puis la sortie, la délivrance puis l’absence dans ses retours à la vie. Alors, le corps travaille à transporter partout la voix au-dedans et depuis la voix, à voir le réel. D’où une leçon, ténèbres et lumière, pour les yeux et l’esprit, une lucidité dévoilée dans une course qui s’invente pas à pas, toute en lenteur et évidence.
Ce mouvement est ce qui rend cette poésie souvent aphoristique, au sens de lapidaires qui hissent le langage à la hauteur d’une rencontre de soi intérieure-extérieure. Une trame s’y forme où se réinventent l’amour et la rébellion, le réel et sa veille, la fuite hors de soi vers l’autre. D’où à présent une voix en précipité, un condensé de syllabes bouleversées s’éboulant de bas en haut, en remontant les lignes d’un phrasé du dedans, un rythme qui cercle et retient, non pour restituer mais pour répondre les passages du présent, l’inconnu d’un maintenant en chrysalide.
Écouter cette page finale du livre De l’or havanais de Laurine Rousselet c’est entrer dans une marche qui court le long d’une vie tout entière dans la voix ou dans une voix tout entière vie. »
Laurent Mourey.
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