Le mec qui veut supprimer les notations, est complétement fou mdr
@alexismahut8163
4 жыл бұрын
Prof ou ‘enseignant’ en France en 2019 c’est : *un bac + 5 et un concours difficile *des conditionsde travail très souvent pénibles voire insupportables avec beaucoup d'élèves de niveaux, de personnalités, de milieux , de religions et d'attitudes comportementales très différentes , avec souvent au quotidien des insolences, provocations, insultes, vulgarités, hostilités , bavardages , bruits, manque d'attention, addictions, violences verbales ou physiques récurrentes et sans respect ni aucune retenue intérieure vis à vis des adultes , vis à vis des enseignants, vis à vis de l'autorité intellectuelle en générale souvent méprisée, vis à vis des chefs d'établissement, vis à vis des CPE, des surveillants, qui font ce qu'ils peuvent face à cela en "devant accepter et accueillir tout le monde mais vraiment tout le monde (dans le public) ". *un risque d'épuisement professionnel, dépressions, burnout, démissions, arrêts, significativement plus élevé que dans d'autres professions où l'on ne gère pas au quotidien le face à face avec un public général, hétérogène et nombreux, risque aggravé par des horaires à rallonges avec en plus de la présence ou de la 'garderie' face aux 'jeunes', la nécessité de préparer et mettre à jour ses cours, de concevoir les sujets de devoirs, corriger et commenter les nombreuses copies (parfois pour pas grand-chose et indépendamment de ses contenus) , faire des réunions récurrentes avec la direction, les parents d'élèves, accepter de gré ou de force des heures supplémentaires pour le soutien supplémentaire des cas les plus problématiques ( que ces derniers acceptent ou pas) ou pour atténuer le manque d'enseignants titulaires disponibles, travailler pour 'transmettre et aider des jeunes' qui parfois ou souvent n'en n'ont explicitement pas envie et qui viennent souvent en cours à l'école pour consommer librement du temps de vie en emmenant avec eux dans l'enceinte scolaire leurs problèmes sociaux, religieux familiaux dont les enseignants ne sont pas responsables. * un problème d'image et de reconnaissance du métier dans la société (ces fonctionnaires avec toutes leurs vacances et leur sécurité d'emploi, c'est des feignasses qui se plaignent tout le temps et qui servent pas à grand-chose !) méconnaissance ou dévalorisation consciente de l'aspect "Education" ou activité "Intellectuelle", non intégration du temps long du processus. * un manque de soutien de la hiérarchie avec parfois , l'actualité nous le rappelle hélas avec notamment le #pasdevague, un déni de réalité et une mauvaise foi de confort face à des situations absurdes ou intenables ( si cet élève vous a agressé, menacé, humilié et frappé , c'est qu'il est en souffrance le pauvre, peut être devriez-vous revoir votre pédagogie et accepter de vous adapter à lui après tout il est mineur et pas responsable , il faut savoir composer avec les ados !) *un risque potentiel ou réel d'être violenté, voir tué (il y a eu des cas) avec des agressions physiques ou des menaces avec des armes diverses par les élèves même les plus jeunes ou par leurs parents eux-mêmes parfois hostiles. *des parents qui cautionnent et valident le comportement hostile insolent ou indifférent de leurs enfants face à des enseignants perçus par eux comme des incapables ou des ‘ennemis’, parents bien souvent eux-mêmes éloignés du système éducatif ou du système républicain tout court. * des activités et des compétences attendues multitâches, connaitre à fond son savoir , le 'transmettre à tous' et le faire de façon pédagogique et individualisé même si on est à 30 élevés ou plus par classe parfois , transmettre tant qu'on y est le savoir être, le vivre ensemble, l'écologie, la gestion des comportements , la citoyenneté, les sensibiliser à la sexualité, à la laïcité, se substituer à l'éducation des parents quand ceux-ci sont absents ou démissionnaires, jouer les psy, les flics, les assistants sociologues , les grands frères sans vexer les plus mauvais quitte à exclure les meilleurs , histoire d'assurer coûte que coûte le principe d'égalité y compris avec des mineurs délinquants ou trafiquants identifiés....et j'en passe * et le tout pour gagner entre 1400 et 2800 euros nets mensuels sur 30 ans (CAPES , prof des écoles) ou entre 1700 et 3300 euros nets mensuels pour les très rares qui ont acceptés avec une agrégation de 'servir et d'instruire' des jeunes qui n'en demandent pas tant, et le plus souvent au début en REP ou en REP + avec ce que cela suppose, là ou bien sûr personne ou presque ne veut aller * En plus la notation est biaisée, systématiquement sur évaluée par rapport au niveau ou au comportement réel de l'élève enfant roi , pour acheter la paix sociale éducative : le niveau des sujets d'épreuves s'effondre depuis 30 ans et en particulier au BAC avec une double notation sur 24 ou 26 voire 30 points au lieu de 20 , des QCM triviaux, des indications ou des aides à la pelle pour soit disant aider les élèves, ou toute légère complexité ou originalité ,bien qu’au programme officiel dans les questions, est perçue comme pouvant être insurmontable ou inadaptée ou ‘hors programme’, absence quasi systématique de demande de démonstration ou de raisonnement construit sur plus de 4 lignes , une introduction ou un contenu ou une synthèse basés sur des exemples "terrains" uniquement sur les centres d'intérêt ou avec le vocabulaire des ados, histoire de tout faire pour susciter l’attention et pour assurer ce '80% de reçus tout profil social confondu' et en plus avec une absence de sanctions face aux nombreuses incivilités, bruits, insolences, provocations, face au refus de l'autorité ou du travail , du moment que les élèves consomment en libre-service à leur guise du temps scolaire ou du temps de vie dans l’établissement scolaire en évitant toute forme de complexité intellectuelle, pour râler si le 'produit fourni ou l'ambiance scolaire ' ne les séduisent pas ou s'écarte trop de leur mode de vie et de leur vocabulaire, tant sur la forme que sur le fond, sans parler du niveau des sujets des concours au CAPES voire à l'AGREGATION qui eux aussi sont en chute libre en terme de contenu et d'exigence : l'heure est grave ! *la compétition, le travail l'effort, l'écoute et le respect de l’entraîneur c'est vrai et valorisé en sport , mais c'est faux et absent à l'école, à l'université, dans les activités intellectuelles liées au savoir et à la connaissance . Le QI, les écarts réels non masqués de niveaux intellectuels est encore un sujet tabou en France en 2019 : dans une course à pied tous les coureurs partent en même temps du même endroit mais arrivent en des temps dispersés différents avec tous l’envie de gagner mais avec un 1er et un dernier à l’arrivée et cela ne choque personne, au bac ou à l’école, on crie à l’injustice et à la discrimination si on regarde le vrai niveau et les vrais résultats différents des élèves ou tout écart factuel de niveau entre élèves est perçue comme une injustice ou un biais d’évaluation. *Quant aux élèves, effectivement le niveau s'effondre surtout en Maths et en Français depuis les années 80 où il n'est pas rare de faire systématiquement passer les élèves dans la classe supérieure en trichant à la hausse sur la façon de noter les copies qui sont sur notées notamment au BAC pour assurer quoi qu'il arrive 88% de soi-disant reçus avec si nécessaire une double correction de confort à la hausse : plus la corde est basse plus il y a aura de monde qui la franchira il n'est pas rare et même assez fréquent de voir arriver en Terminale des élèves de 17,18 , 19 ans qui ne savent toujours pas additionner deux fractions, résoudre une équation du 1er degré ou appliquer le théorème de Thalès ou de Pythagore ou qui sont incapables du moindre raisonnement construit et de la moindre démonstration ou qui sont incapables de comprendre et résumer un texte de français de plus de 10 lignes sans une pagaille de fautes d'orthographe, de déficit de vocabulaire et de contre sens. C'est grave et ce n'est pas cela non plus qui va motiver les enseignants ou favoriser l'attractivité de ces métiers ! Le % de reçus au BAC augmente mais le niveau de difficultés des sujets s'effondre ! Trouver l'erreur ! Bon courage aux futurs candidats enseignants qui pourtant sont par ailleurs indispensables et parfois utiles quand leurs élèves souhaitent apprendre et ont un niveau minimum, surtout dans l'économie nouvelle de la connaissance, de l'intelligence artificielle, du numérique, du digital, des sciences sociales, omniprésentes de plus en plus avec une demande exponentielle d'ingénieurs, de statisticiens, d’informaticiens, de scientifiques de tout bord, d'économistes, de sociologues, de philosophes, élèves ou adultes qui par ailleurs sont de moins en moins nombreux à être au niveau ou à désirer ces carrières-là, surtout dans la fonction publique, avec des jeunes qui en grande majorité se désintéressent ou qui fuient de plus en plus ces métiers scientifiques , métiers qui sont par ailleurs indispensables et décisifs dans cette nouvelle économie de la connaissance du numérique et dans cette compétition internationale incontournable, (bien que parfois non désirée), que nous impose la mondialisation.
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