Mais du fait que l'étant dans son ensemble se trouve à un moment quelconque introduit dans la question, le « questionner » va à lui, et lui à ce questionner, et tous deux participent ainsi à une relation remarquable parce que unique en son genre. Car c'est par ce questionner que l'étant dans son ensemble est pour la première fois exposé comme tel et en direction de son fondement possible, et maintenu ouvert dans le questionner. Le questionner de cette question n'est pas, relativement à l'étant comme tel dans son ensemble, une quelconque occurrence arbitraire à l'intérieur de l'étant, comme par exemple la chute des gouttes de pluie. La question sur le pourquoi se place pour ainsi dire en face de l'étant dans son ensemble, et par là s'en dégage, quoique jamais complètement. Mais c'est précisément à cela que ce questionner doit sa situation privilégiée. Du fait qu'il se situe en face de l'étant dans son ensemble, mais cependant sans échapper à son étreinte, ce qui est demandé dans cette question rejaillit sur le questionner lui-même. Pourquoi le pourquoi ? Sur quoi se fonde elle-même la question sur le pourquoi, qui prétend placer l'étant en totalité dans son fondement ? Est-ce que ce pourquoi est encore lui aussi un questionner sur le fondement provisoire, de sorte qu'on chercherait toujours un nouvel étant devant le fonder? Est-ce à dire que cette « première » question, si on la compare à la question de l'être avec ses diverses transformations, n'est tout de même pas la première selon le rang ?
Heidegger : Introduction à la métaphysique, § 8
Негізгі бет HEIDEGGER : (3) Intro à la métaphysique : Effet de frise et signe dépourvu de sens
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