Face aux réactions négatives, mais toutefois méritées, j'ai pris la décision de refaire totalement la bande son de ma vidéo, sur le hameau de Dormillouse.
Dormillouse est l’un des treize hameaux, de la commune de Freissinières (dans les Hautes Alpes).
C’est aujourd’hui, l'unique lieu habité de façon permanente, de la zone centrale du Parc national des Écrins.
Le hameau de Dormillouse est situé au fond de la vallée de Freissinières, au-dessus du parking, à une altitude moyenne de 1727 mètres.
Dormillouse est situé sur le verrou glaciaire, qui sépare la haute vallée de la Biaysse, de la basse vallée de Freissinières.
Les anciens avaient choisi cet emplacement, car il était protégé des avalanches par le plateau des Clots, situé 500 mètres au dessus, qui détournait les coulées de neige.
Cette protection n’était cependant pas totale, car au cours de l’histoire, il n’est pas rare que des maisons aient été ensevelies par la neige, notamment aux Escleyers.
La géologie de Dormillouse est relativement complexe, mais l'Atlas géologique des Alpes françaises en donne une excellente description, illustrée de photographies commentées, et de coupes géologiques.
Les origines historiques de Dormillouse sont très incertaines, tout comme d’ailleurs celles du toponyme.
Tout ce que l’on sait avec certitude, c’est que le hameau était connu sous le nom de « Dormillosa », en 1401, et de « Durmelho », en 1488.
La présence de l’homme est attestée depuis fort longtemps, sinon à Dormillouse même, du moins dans la haute vallée du torrent de Chichin, avant la cabane, et au Lauzeron.
Les découvertes réalisées, entre 1998, et 2003, par des chercheurs des universités d’York, et d’Aix-en-Provence, ont permis en effet de découvrir des traces de la présence humaine, dès le Néolithique.
Le toponyme a très certainement pour origine, le radical pré-indoeuropéen : "dor, et dur", (pour montagne, roche), mais l’on ignore qui lui a donné ce nom.
Selon certains, le hameau aurait été fondé au VIe siècle par les Lombards, qui le baptisèrent alors Dormil.
Pour d’autres, ce nom dériverait de « dormilhosa » qui signifie marmotte en provençal.
Aucune preuve écrite ne permet d’attester de la présence des Lombards à Dormillouse, mais, quand on sait le nombre de fois qu’ils sont passés dans la région, on ne peut la rejeter à priori.
Cette thèse paraît cependant peu crédible, car si l’on devait déduire du toponyme l’identité du fondateur, il faudrait alors admettre que les Lombards ont baptisé bien d’autres lieux.
On rencontre en effet le nom Dormillouse ailleurs, dans la Vallouise (Pic de Dormillouse), près de Barcelonnette (Batterie de Dormillouse, à Le Lauzet-Ubaye), près de Chamonix (Crêtes de Dormillouse), et même en Italie, dans la Valle di Susa (Cima Dormillouse).
Quant à une dérivation du mot provençal « dormilhosa », cette hypothèse n’est pas non plus impossible quand on connaît l’abondance de ce sympathique rongeur à Dormillouse.
Mais, dans ce cas, il n’est pas interdit de penser que, marmotte ne se disant pas « dormillosa », mais « muret » en patois embrunais, la personne ayant donné ce nom au lieu-dit soit un berger provençal, les bergers de Provence étant nombreux depuis fort longtemps, à faire transhumer leurs troupeaux sur les pâturages d’altitude de la vallée.
L’histoire de Dormillouse, comme celle de Freissinières, est presque essentiellement liée à la présence des Vaudois, et des protestants, qui ont trouvé en ce lieu escarpé, un abri quasi inexpugnable.
En raison de sa situation isolée, Dormillouse a de tous temps, servi de refuge aux persécutés, et autres « hérétiques ».
Si certains auteurs pensent qu’il y avait déjà des chrétiens contestant l’Église Catholique avant les Vaudois, ce sont cependant les disciples de Pierre Valdo, qui ont laissé les premières traces, d’une présence certaine à Dormillouse.
Ils y ont subi une répression quasi constante, marquée par des périodes de calme, et de violence extrême.
Ce fut notamment le cas en 1365, 1393, et en 1488.
Ainsi, en avril 1488, dans une des dernières tentatives d’éradiquer les Vaudois, l'archevêque d'Embrun Jean Bayle, co-seigneur de Freissinières, envoya plus de six cents hommes dans la vallée.
Ne pouvant lutter contre cette masse, les Vaudois se dispersèrent vers les points habituels de résistance sur les hauteurs, notamment à la cabane de la Jaline, à une heure et demie au-dessus de Dormillouse.
C’est là, que dans un fenil, on dut garder un cadavre pendant trois semaines, sans pouvoir l’enterrer. Après quelques jours de résistance, tous les Vaudois se rendirent.
Негізгі бет IL ETAIT UNE FOIS LE VILLAGE DE DORMILLOUSE
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