Comment les viticulteurs se préparent-ils à affronter la hausse des températures des vignes qui a augmenté de 2° en moyenne sur les 70 dernières années.
Sur les 30 dernières années, le taux d’alcool du vin a augmenté de 0,5 à 1° et pour que le vin garde la même qualité, il faut maintenant avancer les vendanges de 2 à 3 semaines par rapport aux années 80.
Il faut donc que les viticulteurs accélèrent leur processus d’adaptation.
Grâce aux témoignages de Noémie Graff, vigneronne bio dans la Côte vaudoise, Markus Rienth professeur de viticulture à Changins en Suisse, Emma Amsellem vigneronne à Condrieu et Philippe Guigal vigneron en Vallée du Rhône, partons à la découverte de leurs solutions respectives.
Noémie Graff, vigneronne à Begnins/VD cultive 9ha en viticulture bio. « Il faut désormais arroser tous les ans, mettre des systèmes de goutte-à-goutte pour les jeunes ceps alors que la pluie, auparavant, suffisait. » Elle évoque la vitiforesterie comme une solution à long terme. Elle travaille également avec des anciens cépages qui montent peu en alcool (mondeuse, gamaret, garanoir…).
Pour Markus Rienth, il faut adapter avec des porte-greffe à cycle long qui sont plus adaptés à la sécheresse. Il faut aussi réutiliser des cépages plus tardifs, comme le Cornalin en Suisse qui a besoin de plus de chaleur pour arriver à maturité.
Emma Amsellem du Domaine Vernay à Condrieu, évoque également les recherches sur les porte-greffe plus résistants, le paillage qui permet de préserver la fraicheur sur les pieds de vigne, l’ombre portée par les échalas plus hauts…
Pour Philippe Guigal, le réchauffement climatique provoque de nombreux changements auxquels le vigneron doit s’adapter et être résilient. Mais il n’est pas pessimiste, la vigne en Vallée du Rhône est là depuis 2400 ans ! La gestion de l’eau va devenir essentielle à l’avenir…
Негізгі бет La vigne face au réchauffement climatique en Vallée du Rhône et en Suisse
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