Paroles et musique : Jérémie Lefebvre
Album : Oserai-je t'aimer ? (Pschent, 2005)
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Paroles :
Je sais bien, quelle épreuve
Il est abominable
Simplement pour qu’il pleuve
Des pages interminables
Je sais le snob que c’est
Tellement bouffi d’orgueil
Que c’est le ciel qu’il cueille
Lorsqu’il cueille un bleuet
Je sais c’est un calvaire
Il n’en finit jamais
De gémir que l’envers
C’est l’endroit désormais
Où vieillir de travers
Nous fait mourir plus beaux
Puisqu’il fait du chaos
Un reflet sur la mer
Debord, Derain, Duras
Je m’en fous, je m’en passe
Bourdieu, Bourdelle, Baudelaire
C’est vilain, c’est vulgaire
La culture allez, ouste !
Mais j’aime tellement Proust
Je sais, c’est un enfer
De verbes entassés
A tort et à travers
Le subjonctif passé
Ce silence qu’il faut faire
Pour s’en aller marcher
Loin du supermarché
Vers l’ancien bord de mer
C’est tout qu’il faut chasser
Le temps l’espace et l’être
Les plus petites pensées
Pour se laisser renaître
C’est tout qu’il faut cesser
Pour entendre un chevreuil
Et la phrase de Vinteuil
Passer
Comte-Sponville et Combas
Je m’en fous, je m’en passe
Malraux, Matisse, Mahler
C’est vilain, c’est vulgaire
La culture allez, ouste !
Mais j’aime tellement Proust
Aucune évanescence
Lorsqu’il se laisse aller
Juste l’incandescence
La splendeur d’exister
Ah ! j’entre en dissidence
J’emmerde les pressés
Je vais voir quoi qu’on pense
Vos aubépines pousser
Lévi-strauss, Lévinas
Je m’en fous, je m’en passe
Haydn et Heidegger
C’est vilain, c’est vulgaire
La culture allez, ouste !
Mais j’aime tellement Proust
On nous dit « monument »
Mais c’est la promenade
Le chignon de maman
Qui vous tend l’embuscade
Et qui vous rend malade
D’émerveillement
Pour une mèche au vent
Qui tremble et se ballade
Et vous restez malade
Et vous restez vivant
Sur la terre comme au ciel
Marcel...
Негізгі бет Pascale Borel - J'aime tellement Proust
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