21:30 théorie esthétique fondée d'une part sur l'idée que pour comprendre une œuvre (surtout une œuvre de rupture), il est important de prendre en compte l'effet sociale qu'elle produit dans la mesure où cet effet social rest une nature à révéler les raisons, les causes de ces effets. Deuxièmement, cette esthétique de la réaction, de l'effet doit être une esthétique de la disposition et non de l'intention. - On ne peut pas ne pas - quand on fait de l'histoire des œuvres ou de l'histoire des actions humaines - engager un philosophie de l'action, une théorie de ce que c'est "agir" : est-ce qu'agir c'est mettre en œuvre des intentions ? est-ce qu'il n'y a des actions qu'intentionnelles ? est-ce qu'une action qui n'est pas intentionnelle, qui est automatique est une action inintelligente ? Tout le travail de Bourdieu l'a conduit à élaborer une théorie de la pratique comme ayant à son principe non pas des intentions conscientes, mais des dispositions.
@Lahouari780
Жыл бұрын
24:25 ces conduites ne peuvent être comprise qu'à partir d'une théorie pratique (que Bourdieu appelle dispositionnalisme) qui place pour principes des actions, non pas nécessairement des intentions mais des dispositions corporelles, des schemes générateurs pratique qui n'ont pas besoin d'acceder à la conscience pour fonctionner - ce qui ne veut pas dire qu'ils soient élémentaires ! "Un art c'est-à-dire une pratique née sans théorie" Penser l'art en tant que pratique n'ayant pas pour principe une théorie, ne s'enfermant pas dans sa propre théorie : l'art pose les problèmes que pose toutes les pratiques.
@Lahouari780
Жыл бұрын
28:26 cette esthétique de l'effet est compatible avec une esthétique disposionnaliste dans la mesure où l'analyse des réactions suscitées par l'œuvre d'art permet de mieux saisir l'implicite et l'inconscient que l'artiste, les critiques et le public ont partiellement en commun. "Il y'a plus de sens dans ce tableau, que Manet ne le sait"
@Lahouari780
Жыл бұрын
35:00 les contemporains de Manet s'interrogent sans cesse sur ses intentions et lui prêtent des intentions (de provocation, d'incompétence etc) : ils prennent une philosophie intentionnaliste de la peinture Cette critique structuraliste d'intentionnalisme de la notion d'auteur ("mort de l'auteur" de Barthes) réduit à n'être plus qu'une sorte de construction historique et idéologique (Foucault disaitque l'auteur serait la projection en termes psychologiques du traitement que nous faisons subir à un texte ) au lieu de dire ce qu'on voit dans un texte, on l'impute aux intentions de l'auteur et on crée une sorte de fetiche qui serait les intentions de l'auteur. Du même coup on fixe la signification de l'œuvre et on l'arrache à la polysémie infinie, à l'infinité des commentaires à laquelle ces gens là voulaient rendre le texte. Il y'a la position, dans la version post-moderne de toutes ces analyses, où le texte a autant de sens qu'il a de lecteurs et donc la signification de l'œuvre se dissout dans le kaléidoscope de la réception.
@Lahouari780
Жыл бұрын
44:54 une part de la critique stylistique spontanée consiste à repérer des retours de schèmes structuraux qui ont été mises en œuvres en sorte qu'ils ont un plaisir de comprendre mais aussi de retrouver un univers structuré conformément aux structures qu'ils ont acquis en fréquentant cet univers. Il n'y a pas de plaisir de la contemplation artistique mais un plaisir de la reconnaissance, de retrouver cet accord miraculeux qui est : lié à la forme socio-objective/ socio-subjective qui est l'expérience idéale des sociétés enchantés où les agents sociaux ont les mêmes structures que l'univers dans lequel ils sont. C'est ce que Manet détracte, il n'a pas mis dans Le Déjeuner tout ce qu'on dit y trouver.
@genma-ly
11 ай бұрын
Dommage, ce 3ème volet du cours de P Bourdieu, est très mal enregistré, la transcription en est un rejet robotique inqualifiable, et cependant j' ai cherché 🤔.... bon voyons le 4 ème . 15 juillet 2023
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