NewsJardinTV, la chaîne passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, est heureuse de vous proposer le numéro 202 de son émission journalière : « Le Quotidien du Jardin ».
Patrick Mioulane, le rédacteur en chef de NewsJardinTV, répond à notre abonnée Annie des Fleurs nous pose la question suivante :
Je voudrais savoir si le rince-bouteille peut réussir dans la région bordelaise car j’adore ses fleurs. En existe-t-il de différentes tailles car j’aimerai bien en avoir un très grand.
Les plantes appelées « rince-bouteille » sont aussi dénommées callistémon, arbre écouvillon, plante goupillon, rince-biberon.
Le genre Callistemon qui comptait 39 taxons, est invalide depuis 2009 et désormais rattaché au genre Melaleuca qui compte 504 taxons.
Les callistémons sont tous endémiques d’Australie. On les rencontre principalement dans les région s côtières tempérées car ils apprécient les ambiances humides.
Le nom commun de rince-bouteilles ou goupillon est dû à la forme des inflorescences cylindriques aux étamines flamboyantes, le nom callistémon ayant pour étymologie les mots grecs callos : « beauté » et stamen étamines. La floraison survient en mai. Elle est spectaculaire, mais assez éphémère (2 à 3 semaines).
Selon les espèces, les callistémons sont soit des arbustes buissonnants et assez compacts, soit des arbres qui peuvent atteindre 10 m de haut dans les régions au climat subtropical.
Après la floraison se forment des petits fruits secs (capsules) attachés le long du rachis de l’inflorescence. Il faut les éliminer en coupant la branche juste en dessous, pour favoriser une seconde floraison en fin d’été ou préparer celle de l’année suivante, tout en conservant une bonne compacité à la plante.
En France, on cultive surtout Callistemon citrinus (ou Melaleuca lutea). Bien que son nom d’espèce signifie « jaune » en raison du parfum d’agrumes qu’exhalent les feuilles lorsqu’on les froisse, on l’appelle « goupillon rouge » ou « goupillon cramoisi », car les fleurs sont d’un rouge vif brillant.
C’est un arbuste buissonnant de 1 à 3 m de haut, dont les jeunes pousses sont couvertes de poils doux et soyeux. Les feuilles alternes de 3 à 10 cm de long sont ovales et coriaces.
Les épis floraux cylindriques de 5 à 10 cm de long sont formés de plusieurs dizaines de fleurs (jusqu’à 80) composées chacune de 30 à 45 étamines au filet rouge et aux anthères violettes. Les inflorescences sont portées aux extrémités des pousses de l’année qui continuent à se développer.
On trouve aussi dans certaines pépinières :
• Callistemon laevis : un hybride d’origine inconnue, à fleurs rouge vif, qui reste compact (1,5 m) et résiste à -5°C. Il refleurit plusieurs fois dans l’année.
• Callistemon salignus (Melaleuca lophantha) le rince-bouteilles à feuilles de saule ou goupillon blanc se caractérise par une écorce blanche et des feuilles étroites soyeuses à l’état jeune. Résistant au sec et à -6/-7 °C, il atteint 10 m de haut en milieu naturel (2 m chez nous). Fleur blanche ou verdâtre, mais il existe des formes roses, rouges ou mauves. ‘Flaming Fire’ a de jeunes pousses roses.
• Callistemon viminalis (Melaleuca viminalis) aux branches au port pleureur, mesure de 5 à 7 m de haut. Les fleurs rouge clair sont très riches en nectar ce qui attire les oiseaux. ‘Hot Pink’ a des fleurs roses.
Dans la nature les callistémons sont des pyrophytes, le feu provoquant l’éclatement des fruits et la libération des graines.
Les callistémons possèdent des propriétés allélopathiques, leurs racines produisant de la leptospermone, une substance (cétone) aux propriétés bactéricides et herbicides. Elle inhibe la synthèse des caroténoïdes, pigments empêchent à la chlorophylle d’être dégradée par les rayons solaires.
Un dérivé synthétique, la mesotrione constitue le principe actif de certains herbicides utilisés en agriculture (Callisto utilisé sur le maïs et Tenacity dans les gazons par exemple).
Même si dans la nature, les callistémons poussent dans sols inondables ou humides (bord des berges par exemple), beaucoup supportent les sols secs (non calcaires, mais ils sont plus beaux, plus ramifiés et plus florifères, s’ils bénéficient d’un arrosage régulier en été.
Outre les Melaleuca auxquels ils sont désormais réunis, les callistémons peuvent être confondus avec les Metrosideros, dont il existe 140 taxons
Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que notre vidéo vous aura plu. Notre équipe vous souhaite de passer d’agréables moments et vous donne rendez-vous dès lundi à partir de 19 h pour un nouveau numéro de notre émission « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Patrick répondra à cette question :
Suite à votre récente émission sur les pétunias, je me suis aperçu que mes compatriotes britanniques désignaient sous le nom « wild petunia », une tout autre plante : Ruellia humilis. Ont-elles un lien de parenté et peut-on les cultiver de la même manière ?
Негізгі бет RINCE-BOUTEILLE OU PLANTE GOUPILLON, UN ARBUSTE FLAMBOYANT À DÉCOUVRIR. Le quotidien du jardin N°202
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