NewsJardinTV, la chaîne qui, avec vous, partage à 100 % la passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, vous propose le numéro 363 de son émission « Le Quotidien du Jardin » réalisée par Nicole et Patrick Mioulane. Merveille d’hiver nous pose la question suivante :
On m’a dit que les tisons de Satan étaient des plantes frileuses… Qu’en pensez-vous pour un jardin situé en Anjou car j’adore cette plante…
Tison de Satan est une des appellations vernaculaires des plantes du genre Kniphofia qui sont de belles vivaces au feuillage persistant et à la floraison spectaculaire.
Le genre Kniphofia a été créé en 1794 par Conrad Moench (1744 - 1805) pour honorer le médecin prussien Johan Hieronymus Kniphof (1704 - 1763), qui découvrit la plante en Afrique du Sud.
On appelle encore les Kniphofia « Tritoma », genre qui a été créé en 1804 par le botaniste britannique John Bellenden Ker Gawler (1764 - 1842) mais qui est invalide du fait de la règle d’antériorité.
Le genre Kniphofia compte 72 espèces quasiment toutes originaires d’Afrique du sud, une de Madagascar (Kniphofia pallidiflora) et une du Yémen (Kniphofia sumarae). Il appartient à la famille des Asphodélacées dans laquelle on retrouve bien sûr les asphodèles, mais aussi les aloès, Eremurus, Haworthia, hémérocalles, phormium…
Si nous appelons la plante « tison de Satan », les néerlandais surnomment les fleurs de Kniphofia « flèches de feu », ce qui explique leur symbolique du coup de foudre, puisque l’on peut voir en elles les flèches de Cupidon. Les anglais appellent cette plante red hot poker, ce qui se traduit par « tisonnier rouge incandescent ».
On accueille essentiellement dans nos jardins les cultivars de Kniphofia uvaria, qui font partie des tisons de Satan les plus rustiques. Cette espèce avait été décrite en 1753 dans le genre Aloe par Carl von Linné (on appelle d’ailleurs parfois la plante faux aloès), mais elle a été placée dans la classification valide en 1841 par le naturaliste allemand Lorenz Oken (1779 - 1851)
Originaire de la province du Cap en Afrique du Sud, c’est une vivace poussant à partir d’un rhizome épais et de racines fibreuses et charnues. La plante forme une touffe de 60 cm à 1,20 m, en rosette de feuilles persistantes, étroites (rubanées) et rigides, cannelées, de 30 à 60 cm de long et de 2 à 4 cm de large. Rusticité : -12 °C. Les hybrides à feuilles caduques tel Kniphofia 'Royal Standard' sont plus résistants au froid.
À la fin du printemps se forme un épi terminal dense de 10 cm de long, porté par un pédoncule de 60 cm à 1,50 m de haut, composé de petites fleurs tubulaires pendantes nectarifères qui s'ouvrent progressivement de bas en haut. Les boutons écarlates à verdâtre teinté de rouge donnent des fleurs jaune-orangé à jaune verdâtre. La floraison peut s’étaler sur2 à 3 mois.
Les spécialistes des plantes vivaces proposent aussi parfois Kniphofia pauciflora, une espèce originaire de la province sud-africaine du Kwazulu-Natal, qui a été décrite et nommée en 1885 par le botaniste britannique John Gilbert Baker (1834 - 1920).
La plante forme une petite touffe de tiges dressées aux feuilles étroites et un peu molles de 20 à 35 cm de long. L’inflorescence de 30 cm à 1 m de haut porte de façon éparse des fleurs tubulaires retombantes jaune pâle. Kniphofia pauciflora fleurit quasiment toute l’année dans la nature, de mai à septembre dans nos jardins.
Dans la nature, les fleurs des Kniphofia sont pollinisées par des oiseaux : souimangas (sunbirds) et promérops (sugarbirds).
Sol bien drainé, fertile, exposition bien ensoleillée. Pour obtenir une floraison généreuse, ne pas laisser le sol sécher au printemps et en été. Attention à la pourriture l'hiver si le sol n'est pas bien drainé. Dans les régions aux hivers froids, enterrez les tubercules à 15 cm de profondeur lors de la plantation.
Couper les hampes florales fanées, pailler en hiver et rabattre le feuillage de moitié au début du printemps. Les Kniphofia tolèrent bien le vent et poussent correctement en bord de mer. Ils font d’excellentes fleurs coupées
Les Kniphofia sont des plantes casanières qui apprécient peu la transplantation. Il est courant qu’ils ne fleurissent pas pendant un an ou deux après avoir été divisés ; toutefois cette opération est nécessaire lorsque les grosses touffes commencent à moins fleurir.
Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que ce court intermède vidéo vous aura plu. L’ambition de toute l’équipe de NewsJardinTV est de vous faire passer d’agréables moments en notre compagnie. Nous vous donnons rendez-vous demain à partir de 19 heures pour une nouvelle émission : « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Dans le numéro 364, nous répondrons à la question suivante :
J’ai vu dans ma jardinerie un petit arbuste étiqueté Coprosma. Ne le connaissant pas du tout, pouvez-vous lui consacrer une vidéo, j’aimerai bien le planter sur mon balcon en région parisienne.
Негізгі бет Тәжірибелік нұсқаулар және стиль TISONS DE SATAN : VIVACES ALTIÈRES ET RUSTIQUES POUR EMBRASER L’ÉTÉ. Le Quotidien du Jardin N°363
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