Je trouve ça étonnant de se baser sur des principes complètement dogmatiques des apprentissages plutôt que du fonctionnement réel du cerveau du cheval et de comment il apprend. Les sciences étudiant le comportement du cheval (= éthologie équine appliquée) ont nettement avancé ces dernières années et déconstruisent cette idée que l'humain doit être placé en meneur/leader dans les interactions avec le cheval tout simplement parce que ça n'a pas de sens d'un point de vue éthologique du terme, les chevaux différencient parfaitement un humain d'un autre de leurs congénères et n'interagissent pas avec nous de la même façon qu'ils le feraient avec un autre cheval...
@RonanHorsemanship
4 күн бұрын
Bonjour, merci pour votre commentaire intéressant. Auriez-vous des sources à partager sur les dernières études affirmant que le cheval se comporte de manière complètement différente avec un humain svp ? Cela m'intéresse car ce n'est pas ce que l'on voit sur le terrain. Il est évident que les interactions cheval/cheval sont différentes des interactions cheval/humain, de même que vous et moi n'agissons pas de la même manière avec un autre humain qu'avec un cheval. C'est d'ailleurs un des premiers principes de l'équitation naturelle, dite éthologique : il ne faut pas humaniser le cheval, ne pas faire d'anthropomorphisme. L'inverse, de mon point de vue, est donc tout aussi vraie : un cheval ne va pas interagir avec un humain exactement de la même façon qu'avec un autre cheval. Mais la nature étant ce qu'elle est, un cheval qui n'a pas été éduqué va d'abord faire appel à ses structures sociales et ses instincts pour interagir avec les autres individus l'entourant. Ses premières réactions consisteront donc à fuir ou à dominer en fonction de son caractère. Il va tester l'humain avec qui il interagit et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle beaucoup de cavaliers se trouvent face à des situations que l'on connaît bien, parce que largement documentées depuis des décennies : chevaux qui prennent peur et qui fuient toute source de stress (plastique ou bâche, voiture, mouvement inattendu dans les fourrés, etc.), ou chevaux qui ne font pas attention à l'humain (ils poussent, ils collent, ils se frottent, faisant comme si nous n'étions rien de plus qu'un poteau sur leur chemin), ou encore les chevaux qui apprennent à devenir agressifs pour éviter l'interaction avec l'humain (levades, ruades, morsures, etc.). Donc, vous avez raison : les chevaux savent faire la différence entre un cheval et un humain, je ne dis pas le contraire. Mais, si nous souhaitons avoir un langage clair avec les chevaux, je pense que nous devons adopter leur langue et ne pas tenter d'imposer la nôtre. C'est la raison pour laquelle je parle de position de meneur. D'un point de vue éthologique, la hiérarchie d'un troupeau est une succession de statuts meneur/mené entre chaque individu composant le troupeau en question. Chaque cheval va déterminer son statut en fonction de chaque autre individu. Si nous voulons que le cheval respecte notre espace, nous devons donc devenir le meneur de ce cheval. Il n'y a pas, de mon point de vue, de complexe de supériorité ou d'histoire d'ego, mais simplement de bon sens : les chevaux vivent dans notre univers et subissent nos règles (centres équestres, ranchs, compétition, fermes, etc.). Charge à nous de faire en sorte qu'ils s'adaptent donc au mieux à cet univers...
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