NewsJardinTV, la chaîne qui, avec vous, partage à 100 % la passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, vous propose le numéro 364 de son émission « Le Quotidien du Jardin » réalisée par Nicole et Patrick Mioulane. Gentleman 65 nous pose la question suivante :
Je viens de faire un tour dans ma jardinerie où j’ai été intéressé par un petit arbuste étiqueté Coprosma. Ne le connaissant pas du tout, pouvez-vous lui consacrer une vidéo, j’aimerai bien le planter sur mon balcon en région parisienne.
Le genre Coprosma a été créé en 1776 par les naturalistes allemands Johann Rheinold Forster (1729 - 1798) et son fils Georg Forster (1754 - 1794). Étymologiquement, Coprosma signifie « qui sent le fumier », référence à l'odeur de chou pourri due au méthanethiol, que dégagent les feuilles écrasées de certaines espèces.
La nomenclature botanique reconnaît 122 espèces (famille des Rubiacées), arbustes majoritairement originaires de Nouvelle-Zélande (58 espèces endémiques), mais on en trouve aussi dans les îles du Pacifique et en Australie.
Du fait de leur origine subtropicale, les Coprosma sont peu rustiques (-5 °C). Ce sont pour la plupart des arbustes (mais il existe des espèces arborescentes, notamment Coprosma arborea qui peut atteindre 10 m) à feuilles persistantes, opposées, coriaces, arrondies et souvent ondulées. Le feuillage dont la couleur évolue au fil des saisons, brille au soleil, ce qui vaut au Coprosma le nom populaire de « plante miroir ».
Beaucoup d’espèces sont dioïques, mais la floraison insignifiante n’a pas de valeur ornementale. En revanche, le fruit des Coprosma est une baie juteuse, le plus souvent orange vif (mais parfois rouge foncé ou même bleu clair), contenant deux petites graines. Ces fruits sont appréciés des oiseaux et ils étaient consommés par les enfants maoris. Le Coprosma étant apparenté aux plants de caféier, certains préparent un succédané de café avec les graines.
Les jardineries proposent surtout des cultivars de l’espèce néo-zélandaise Coprosma repens qui a été décrite et nommée en 1832 par le médecin et botaniste français Achille Richard (1794 - 1852). C’est un arbuste compact qui mesure de 1 à 3 m de haut dans son habitat naturel. On cultive essentiellement des sélections horticoles et des hybrides :
- ‘Evening Glow’ : feuillage multicolore très brillant, dont la couleur change d’une saison à l’autre associant vert clair, vert foncé, rose et jaune orangé. Plante compacte, 1 m.
- ‘Lemon and Lime’ : cette obtention néerlandaise de 2007 porte des petites feuilles brillantes jaune citron et vert au printemps, puis orangé et vert en hiver. Port arrondi, 1 m.
- ‘Pacific Night’ : feuillage vert lumineux au printemps, qui évolue en pourpre sombre mais luisant en automne et en hiver. Port globuleux, 1,50 m
- ‘Pacific Sunset’ : feuillage rouge brillant, bordé de pourpre chocolat presque noir. Port érigé, 1,50 m.
- ‘Pina Colada’ : feuilles ondulées jaune orangé et vert. Port compact, arrondi, 1,20 m.
- ‘Rainbow Surprise’ : le feuillage évolutif et brillant, mêle le rose, le rouge violacé, l’orangé et le vert. Port buissonnant, ample : 1,50 x 1,50 m.
- ‘Tango’ : feuilles oblongues, brillantes, vert clair, jaune, orange et vert foncé presque noir dont l’intensité évolue toute l’année. Compact : 70 cm.
Très résistant à la sécheresse et supportant bien les embruns, les Coprosma sont des arbustes à privilégier dans les jardins du littoral. Ailleurs, il est préférable de les cultiver en pot et de les hiverner dans une serre froide.
Les Coprosma étant acidophiles, il faut leur éviter les sols calcaires. En revanche, ils apprécient les terres pauvres, sableuses, un bon drainage étant un des secrets de la réussite. En pot, faites un mélange à parts égales de terreau, terre franche et sable grossier.
Une caractéristique notable (que l'on retrouve chez d'autres Rubiacées) est la présence de cavités situées à la base des nervures sur la face inférieure des feuilles, dans lesquelles se développent des bactéries fixatrices d'azote. Ces dépressions nommées domaties, abritent différents types d’hôtes dont des acariens qui protègent la plante en se nourrissant des champignons parasites qui attaquent les feuilles ainsi que des poussières organiques qui risqueraient de colmater les stomates ou de réduire l’activité photosynthétique.
Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que ce court intermède vidéo vous aura plu. L’ambition de toute l’équipe de NewsJardinTV est de vous faire passer d’agréables moments en notre compagnie. Nous vous donnons rendez-vous demain à partir de 19 heures pour une nouvelle émission : « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs !
Dans le numéro 365, nous répondrons à la question suivante :
Je désespère de pouvoir garder mes ancolies qui ne reviennent jamais deux années de suite alors qu’on me dit qu’elle se ressèment toutes seules. Pouvez-vous me dire pourquoi ?
Негізгі бет Тәжірибелік нұсқаулар және стиль COPROSMA, PLANTE MIROIR AU FEUILLAGE MULTICOLORE POUR LES CLIMATS DOUX. Le Quotidien du Jardin N°364
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