Simon avait toujours aimé la solitude, du moins le pensait-il. Il croyait que l'isolement serait une clé pour débloquer les mots qui se refusaient à lui depuis des mois. Mais dès son arrivée à Haute-Clairière, ce village montagneux et coupé du monde, il sentit que cette solitude était différente, plus froide, plus dense, presque vivante. La route menant au village serpentait à travers des bois denses, où les arbres tordus se dressaient comme des gardiens muets. Chaque virage, chaque ombre semblait l’observer.Il gara sa voiture devant la maison qu’il avait louée pour quelques semaines, une bâtisse en bois noircie par le temps, avec des fenêtres étroites qui semblaient le fixer en retour. Le silence y régnait en maître. Pas de chants d’oiseaux, pas de vent dans les branches, juste une absence de bruit qui engourdissait les sens. Le village, à peine visible en contrebas, semblait endormi sous un ciel lourd et gris. Simon, du haut de la colline, resta un moment à observer cette étendue morne avant de se décider à entrer.La maison sentait l’humidité et le bois pourri, comme si elle n’avait pas été habitée depuis des années. Il alluma quelques lumières, mais leur faible éclat ne faisait qu’accentuer les ombres qui s'étiraient dans les coins. Il fit rapidement le tour des pièces, des pièces modestes, mais confortables, avec de vieux meubles recouverts d'une fine couche de poussière. En haut de l’escalier, une chambre. Une grande fenêtre donnait sur les bois. Simon défit sa valise avec précaution, ses gestes lents, presque mécaniques. Il posa son ordinateur sur une table près de la fenêtre, espérant que l'inspiration viendrait avec le paysage oppressant qui s'étendait devant lui. Mais une étrange sensation ne le quittait pas depuis qu'il avait posé ses affaires ici. Comme si quelque chose d'invisible le suivait, s'insinuait dans chaque recoin, chaque souffle d'air.Plus tard dans l’après-midi, il décida de se rendre au village. Une taverne semblait être le seul endroit où il pourrait trouver un peu de vie. En y entrant, il sentit immédiatement les regards se tourner vers lui. Les conversations se turent progressivement, les visages creusés des habitants l’examinaient sans se donner la peine de cacher leur curiosité. Le barman, un homme massif aux cheveux grisonnants, s’avança vers lui avec un sourire trop rigide pour être sincère.- Un étranger, ça faisait longtemps, dit-il d'une voix rauque. Vous vous installez ici ?- Juste pour quelques semaines. Je suis écrivain, je cherche un peu de tranquillité pour travailler, répondit Simon, mal à l’aise sous les regards insistants.Le barman haussa un sourcil, comme s'il venait d'entendre une blague.- Tranquillité, hein ? C’est ce que cherchent tous ceux qui viennent ici... Peu d'entre eux restent longtemps.Simon tenta de sourire pour dissiper l’étrangeté de l’échange, mais une tension palpable flottait dans l'air, une tension qui semblait provenir autant du silence que des paroles non dites. Il commanda un café, cherchant à engager une conversation pour briser la glace.- J’ai entendu quelques rumeurs sur ce village. Les Veilleurs, c’est ça ? Une vieille légende locale, non ?Le barman pâlit instantanément, son sourire se figea, et les conversations autour d'eux cessèrent de nouveau. Simon sentit un frisson glacé lui parcourir la nuque.- Ne parlez pas d’eux, pas ici, pas à voix haute, grogna le barman avant de se pencher légèrement, sa voix n’étant plus qu’un murmure. Y’a des choses qu’on ne doit pas comprendre.Simon était sur le point de répondre quand la porte de la taverne s’ouvrit avec fracas. Une vieille femme entra, vêtue d’un manteau noir poussiéreux, son visage ridé dissimulé sous une capuche. Elle se dirigea directement vers lui, ses yeux vitreux fixés sur les siens, comme si elle voyait à travers lui. Elle se planta devant lui, ignorant les autres villageois qui la regardaient avec une sorte de peur révérencieuse. - Tu devrais partir tant qu’il en est encore temps, murmura-t-elle d’une voix sifflante. Ce n’est pas un endroit pour toi. Les Veilleurs… Ils te voient déjà.Simon sentit son cœur s’accélérer. - Je… je ne comprends pas… De quoi parlez-vous ?Elle ne répondit pas. Son regard se fit plus intense, perçant. Puis elle tourna les talons sans ajouter un mot et quitta la taverne, laissant Simon dans un silence aussi froid que l’air extérieur. Le barman, visiblement nerveux, s'approcha une nouvelle fois. #actualite #nouvelle #journal #laune #launedesjourneaux #faitsdivers #faits #faitsintéressants #horoscope #horoscope2024 #horoscopes #capricorne #verseau #poisson #belier #taureau #gemeaux #cancer #lion #vierge #balance #scorpion #sagittaire #tarot #tirage #tiragedecartes #tiragesentimental #tiragedujour #tiragedumois #juillet2024 #paranormal #surnaturel #chambord #chateau #chateaux #châteaux #asmr #asmrsoounds #youtube #youtubeshorts #youtuber
histoire puremment fictive par chrinique du jour
Негізгі бет "Les Sentinelles Du Mal" (chapitre 1)
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